Plusieurs types de complications endocriniennes et des troubles métaboliques peuvent survenir au cours d'un traitement par thérapies ciblées : dysthyroïdie, hyperglycémie, hyperlipidémie… Les dysthyroïdies sont essentiellement observées avec les inhibiteurs des tyrosines kinases (ITK), avec une fréquence élevée pour sunitinib (18 à 85 %) et sorafénib (21 %). L'hypothyroïdie peut être symptomatique avec signes cliniques associant asthénie, constipation, frilosité, avec TSH élevée et T 4 libre basse, ou infraclinique avec signes cliniques non spécifiques (asthénie) avec une TSH inférieure à 8-10 mUI/L et T 4 libre normale et nécessitant le plus souvent une supplémentation par hormones thyroïdiennes. L'apparition d'une dysthyroïdie n'impose pas l'arrêt du traitement par ITK. Une thyrotoxicose, le plus souvent transitoire, peut précéder l'apparition d'une hypothyroïdie au cours d'un traitement par ITK. L'apparition d'une dysthyroïdie doit faire envisager un avis spécialisé endocrinologique. Les perturbations du bilan glycémique et lipidique sont le plus souvent rencontrées avec les inhibiteurs de mTOR et nécessitent une surveillance avant et pendant le traitement, ainsi qu'un avis spécialisé endocrinologique en cas d'hyperglycémie ou de dyslipidémie.