Aujourd’hui, l’hyperparathyroïdie primaire (HPTP) est fréquemment diagnostiquée à un stade asymptomatique. De nouvelles recommandations internationales présentées au congrès de l’Endocrine Societyfont le point sur sa prise en charge.L’HPTP normocalcémique fait partie du spectre diagnostique de l’HPTP, son histoire naturelle est mal connue, et une surveillance est proposée, après élimination des causes d’HPT secondaire.L’atteinte osseuse, prédominant classiquement sur l’os cortical, concerne aussi l’os trabéculaire. L’ostéodensitométrie est prise en défaut au niveau vertébral et de nouvelles méthodes (trabecular bone score[TBS],vertebral fracture assessement[VFA]) devraient permettre une meilleure évaluation du risque fracturaire.Le rein est l’organe le plus fréquemment symptomatique, et un bilan d’imagerie ainsi qu’un recueil urinaire sont recommandés chez tous les patients à la recherche d’arguments pour une lithiase ou une néphrocalcinose.Plus de 10 % des HPTP sont en rapport avec une mutation germinale, ces patients doivent être identifiés pour optimiser leur prise en charge et celle de leurs apparentés.Le traitement médical est réservé aux patients chez qui la chirurgie n’est pas indiquée ou possible, le cinacalcet est efficace sur la calcémie, les bisphosphonates sont efficaces sur l’atteinte osseuse. La carence en vitamine D peut être corrigée sous couvert d’une surveillance de la calcémie et de la créatininurie.Le traitement chirurgical est recommandé en cas d’hypercalcémie marquée, d’atteinte osseuse, rénale ou d’âge < 50 ans et chez les patients chez qui la surveillance n’est pas souhaitée ou possible. Des études ont montré la faible évolutivité de l’HPTP asymptomatique chez les patients surveillés.