Ulcère de Buruli dans les zones de santé en République démocratique du Congo, de 1950 à 2013 : revue documentaire et nouvelle carte de distribution
Auteurs : Kibadi K1, Tiendrebeogo A2, Ekoue Kinvi B2, De Jong B3, Boelaert M4, Portaels F3Le présent travail décrit la distribution actuelle de l'ulcère de Buruli (UB) en République démocratique du Congo (RDC) en mettant en exergue les zones de santé (ZS) endémiques et suspectes d'être endémiques, sur la base des résultats d'études, d'enquêtes et de rapports d'activités publiés, pour la période allant de 1950 à 2013. Nous avons considéré comme ZS endémique » toute ZS ayant des patients UB à PCR positive, avec ou sans un Ziehl-Neelsen (ZN), une culture ou une histologie positive. Une ZS est » suspecte » quand elle présente des antécédents historiques de foyer endémique d'UB, ou qu'elle a actuellement des cas cliniquement suspects d'UB et/ou des patients avec ZN positif, mais PCR négative ou non testée. Sur les 515 ZS actuelles de la RDC, nous notons dix-sept « ZS endémiques » (3 %) et vingt-six « ZS suspectes » (5 %). Dans la majorité des cas, les foyers d'UB décrits avant 1974 restent actifs de nos jours. Des nouveaux foyers sont découverts le long de la rivière Kwango, dans la province de Bandundu. Nous constatons également l'extension de l'endémicité UB des anciens foyers dans les zones de santé voisines, et cela, dans les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Maniema. Le besoin de confirmation des cas par PCR apparaît comme une nécessité et une priorité, non seulement dans tous les anciens foyers historiques mais également dans les ZS nouvellement suspectes.