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Hyperemesis gravidarum : étude de cohorte rétrospective française (109 patientes)

Auteurs : Chraïbi Z1, Ouldamer L2, Body G2, Bacq Y
Affiliations : 1CHRU de Tours, hôpital Bretonneau, service de gynécologie, 37044 Tours cedex, France2Faculté de médecine François-Rabelais, 37032 Tours cedex 1, France
Date 2015 Janvier, Vol 44, Num 1, pp e13-e22Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2014.04.028
Article original
Résumé

ObjectifL’hyperemesis gravidarumcorrespond à la forme la plus sévère des nausées et vomissements de la grossesse. Cette complication de la grossesse a été peu étudiée en France. Le but de cette étude était de préciser les caractéristiques de l’hyperemesis gravidarumdans une cohorte de femmes françaises.MéthodesCent neuf femmes, hospitalisées dans les services de gynécologie du CHRU de Tours au 1ertrimestre de la grossesse pourhyperemesis gravidarumentre 2001 et 2010, ont été incluses dans cette étude de cohorte rétrospective. Les caractéristiques cliniques et biologiques, et les issues de grossesses ont été analysées à partir des dossiers des patientes.RésultatsLa prévalence de l’hyperemesis gravidarumdans notre centre a été évaluée à 3,9 pour 1000 accouchements durant la période de l’étude. Les femmes étaient d’origine étrangère dans 53 % des cas. La durée moyenne de la première hospitalisation était de 4,6 ± 2,6 jours (extrêmes : 1–17) et 12,8 % des femmes étaient hospitalisées à plusieurs reprises. L’hyperemesis gravidarumrécidivait dans un tiers des cas. L’activité sérique de l’ALAT était supérieure à 35 UI/L dans 25,7 % des cas à l’admission ou durant l’hospitalisation. L’élévation de l’ALAT était significativement associée à un IMC > 25 kg/m2(OR, 3,98 ; IC 95 % : 1,29–12,59 ;p = 0,006), à une perte de poids supérieure ou égale à 6 kg (OR, 4,52 ; IC 95 % : 1,53–13,77 ;p = 0,002) et à une durée d’hospitalisation supérieure ou égale à 6 jours (OR, 3,43 ; IC 95 % : 1,19–9,97 ;p = 0,009). Les issues de grossesse n’étaient pas différentes chez les femmes ayant une ALAT élevée par rapport à celles qui avaient une ALAT normale. Le taux de prothrombine à l’admission était inférieur à 70 % dans 25,6 % des cas, en rapport avec une carence en vitamine K.ConclusionCette étude de cohorte française a montré que l’hyperemesis gravidarumétait fréquemment associée à l’origine étrangère, à des anomalies de tests hépatiques et à une diminution du taux de prothrombine. L’élévation de l’ALAT serait un facteur de sévérité de cette maladie.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Chraïbi Z, Ouldamer L, Body G, Bacq Y. Hyperemesis gravidarum : étude de cohorte rétrospective française (109 patientes). La Presse médicale. 2015 Jan;44(1):e13-e22.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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