IntroductionLa thérapie intravésicale par le bacille de Calmette et Guérin (BCG) a démontré son efficacité en traitement de première intention pour les cancers urothéliaux non infiltrants. Les principaux effets secondaires sont locaux et rapidement résolutifs. Néanmoins, une dissémination microbienne est possible pouvant se compliquer d’atteintes viscérales potentiellement létales telles que des hépatites, pneumopathies, aortites, et localisation au tissu hématopoïétique.ObservationNous rapportons l’observation d’un patient de 83 ans ayant présenté une hépatite granulomateuse révélant une infection mycobactérienne disséminée consécutive à l’utilisation du BCG en immunothérapie intravésicale 2 ans auparavant. Des atteintes de l’aorte, de la rate et de la moelle osseuse étaient associées. Le délai diagnostique était de 5 mois et l’évolution lentement favorable sous antibiothérapie adaptée.ConclusionLa présence de lésions granulomateuses chez un homme traité par BCG-thérapie intravésicale doit faire craindre une infection généralisée, même plusieurs années à distance du traitement.