Le diabète est la principale cause de neuropathie dans le monde et sa prévalence continue de croître en raison du caractère épidémique de l’affection. À côté de la forme classique de neuropathie diabétique et de la susceptibilité particulière des diabétiques aux compressions nerveuses, des présentations cliniques plus rares symétriques ou asymétriques sont décrites. Des neuropathies sensitives aiguës douloureuses très invalidantes, avec atteinte du système nerveux autonome peuvent survenir lors de la correction trop rapide de l’hyperglycémie. Leur prévention est essentielle car les séquelles sont fréquentes. D’autres neuropathies, souvent multifocales associant inflammation et atteinte ischémique sont connues depuis longtemps aux membres inférieurs. Elles sont très douloureuses et responsables d’un déficit et relevant d’un traitement par corticoïdes. D’autres formes localisées sur les nerfs intercostaux et/ou les membres supérieurs, voire des formes indolores doivent également être identifiées car elles peuvent justifier d’un traitement spécifique. La polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique ne semble pas associée au diabète mais le diagnostic est parfois soulevé car dans la neuropathie diabétique classique un ralentissement des vitesses de conduction est fréquent. Enfin, le patient diabétique peut présenter une neuropathie sans lien avec le diabète qui doit rester un diagnostic d’élimination. L’identification des ces différentes entités par le neurologue permet une prise ne charge adaptée.