La grossesse en insuffisance rénale terminale est rare et il n’existe actuellement pas de recommandations concernant la prise en charge néphrologique chez ces patientes. Chez les patientes hémodialysées, la réduction de la fertilité ainsi que la réticence médicale limitent la fréquence des grossesses. Bien que le pronostic se soit nettement amélioré, il persiste un risque important à la fois maternel (pré-éclampsie, éclampsie), mais aussi fœtal (prématurité, retard de croissance intra-utérin, mort fœtale in utero). Une majoration de la dose de dialyse avec mise en place de séances de dialyse quotidienne, des adaptations thérapeutiques précoces pour limiter la tératogénicité ainsi qu’une prise en charge renforcée des complications de l’insuffisance rénale chronique (anémie, hypertension artérielle) sont nécessaires. La coordination entre néphrologues et obstétriciens reste le pilier central de la prise en charge globale. En dialyse péritonéale, la grossesse est également envisageable avec une modification du protocole de dialyse, en diminuant les volumes et en augmentant la fréquence des échanges.