ObjectifsMesurer la variabilité décisionnelle chez un groupe de praticiens relativement à différentes situations cliniques concernant les anévrismes cérébraux.Matériel et méthodesUn questionnaire portant sur 25 cas cliniques présentés sur projection visuelle a été soumis à un auditoire réuni à l’occasion du Congrès de la Société française de neurochirurgie et de la Société de langue française de neurochirurgie tenu à Toulouse du 9 au 12 mai 2012. L’auditoire (n = 59) était formé à 98,1 % de neurochirurgiens (un seul neuroradiologue). Une minorité (29,2 %) s’est déclarée sur-spécialiste en neurochirurgie vasculaire. Le questionnaire portait sur 25 vignettes cliniques associant une projection angiographique de l’anévrisme accompagnée de l’âge et du sexe du patient ainsi que le contexte clinique. Pour chacun des cas, le répondant devait indiquer s’il aurait proposé un traitement ou non et si oui, quel traitement (clip,coilou autre). Enfin, il devait indiquer le degré de confiance dans sa décision sur une échelle de 1 à 10.RésultatsPour un tiers des cas, il y a au moins 10 % des répondants qui optent pour une décision de traiter contraire à la majorité. Pour 41,7 % des cas, la proportion de répondants ayant opté pour le clip n’est pas significativement différente de la proportion pour lecoil.ConclusionMême dans un groupe relativement homogène de praticiens, on remarque des divergences d’opinions importantes quant à la prise en charge des anévrismes cérébraux. Ceci démontre l’importance d’obtenir des données probantes par la réalisation d’essais cliniques contrôlés.