IntroductionLes procédures de cardiologie interventionnelle sont régulièrement exposées aux complications neurologiques ischémiques. La fibrinolyse par voie intraveineuse, seul traitement validé dans la prise en charge de l’infarctus cérébral, est très souvent contre-indiquée dans ces situations. De nombreuses techniques de neuroradiologie interventionnelle (thrombectomie) se sont développées au cours des dernières années et permettent de prendre en charge ces patients.ObservationNous présentons le cas de deux patients ayant été pris en charge en urgence pour un infarctus cérébral, l’un au décours d’une cardioversion électrique et l’autre dans les suites d’une chirurgie carotidienne, qui ont bénéficié d’une procédure endovasculaire de thrombectomie.DiscussionAprès la validation de la fibrinolyse par voie intraveineuse dans les 4 h 30 suivant le début des symptômes, les techniques de thrombectomie mécanique se sont progressivement développées soit en traitement complémentaire soit en traitement alternatif en cas de contre-indication à la fibrinolyse. Ces dispositifs endovasculaires de thrombectomie permettent actuellement de recanaliser les occlusions cérébrales proximales, ce qui est corrélé à un pronostic clinique favorable. Une revue de la littérature sera exposée ainsi qu’une discussion quant à ces techniques en voie d’amélioration, leurs avantages et inconvénients et la sélection des patients pouvant faire l’objet de procédures endovasculaires.ConclusionDevant l’apparition d’un déficit neurologique brutal faisant suspecter un AVC, en particulier au décours d’une procédure cardiovasculaire, une procédure « alerte thrombolyse » doit être déclenchée. Celle-ci permettra de faire le plus rapidement possible un bilan clinico-radiologique permettant de sélectionner les patients éligibles à une procédure de recanalisation par fibrinolyse et/ou thrombectomie mécanique.