L’infertilité n’est pas majorée au cours du lupus érythémateux systémique ou du syndrome des antiphospholipides, mais, de la même façon que dans la population générale, les patientes peuvent nécessiter une fécondation in vitro pour concevoir. Ceci expose potentiellement les femmes à un risque de poussée de lupus, de thrombose et de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Le but ici est de réaliser une mise au point sur la fécondation in vitro au cours du lupus systémique ou du syndrome des antiphospholipides et d’en évaluer les risques. Les données de la littérature sont relativement pauvres et sont composées de 3 séries. La première série met en évidence parmi 17 patientes et 63 cycles d’induction d’ovulation/fécondation in vitro, 25 % de poussées lupiques, l’absence de thrombose et 3 % de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. La deuxième rapporte parmi 10 patientes et 40 cycles de fécondation in vitro, 31 % de poussées de lupus, l’absence de thrombose ou de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Enfin, la troisième rapporte, parmi 34 patientes et 83 procédures de fécondation in vitro, 8 % de poussées, 5 % de thromboses et l’absence de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. De façon intéressante dans cette dernière étude, une partie des complications était attribuée à une non-adhésion des patientes. Ces chiffres relativement rassurants ne doivent pas faire oublier que ces fécondations in vitro doivent être programmées et encadrées au même titre que les grossesses survenant chez ces patientes.