Alors que le panel thérapeutique dans le cancer du sein s’élargit et que le pronostic de la maladie s’améliore, la toxicité cardiaque des traitements reste une problématique de premier plan. Cette toxicité revêt plusieurs présentations cliniques et s’explique par des mécanismes moléculaires complexes et variés. Les traitements systémiques (anthracyclines, inhibiteurs de la voie de signalisation HER2, hormonothérapie, antiangiogéniques) et la radiothérapie ont leur toxicité cardiaque propre. Cependant, les toxicités liées à ces traitements peuvent se potentialiser et l’existence de facteurs de risque cardiovasculaire préexistants joue un rôle important. L’évaluation du risque cardiaque évolue vers l’intégration des différents traitements dans une approche multifactorielle. Plusieurs pistes existent afin de minimiser l’incidence de ces complications. Elles passent par des innovations pharmacologiques et technologiques, par une meilleure sélection des patients et par une implication croissante des praticiens dans ce domaine, gage d’une prise en charge précoce adaptée.