Introduction – objectifsEn juin 2013, une souche deC. freundiiproductrice d’une carbapénèmase de type OXA-48 a été isolée d’urines chez un patient hospitalisé depuis plus d’un mois en médecine interne (MI) d’un CHU. Ce patient ne présentait aucun ATCD d’hospitalisation à l’étranger.Matériels et méthodesL’investigation et la maîtrise de l’épidémie a inclus les démarches suivantes : Recherche rétrospective des cas et des contacts ; Surveillance prospective des patients porteurs ; Dépistage par écouvillon rectal, cohorting avec fermeture de lits et gestion des contacts transférés vers un autre établissement (ES) ; Caractérisation moléculaire des souches ; Communication avec les ES d’aval, le réseau CClin-Arlin et les autorités sanitaires.RésultatsParmi les 290 patients contacts identifiés rétrospectivement, 5 nouveaux cas ont été détectés : 4 cas dans 3 autres services du CHU etcas dans un autre ES. Entre le 13 juin et le 30 juillet, 9 cas supplémentaires ont été identifiés en MI et au SMIT. La mise en place d’un cohorting en 3 secteurs avec personnel dédié a permis d’enrayer l’épidémie fin août. Par ailleurs, un cas transféré aux greffes rénales a généré 15 cas secondaires (10 dans ce secteur, 1 en réanimation médicale et 4 dans d’autres ES) ayant nécessité la mise en place d’une 2ecohorte en septembre. Au total, 30 cas d’EPC OXA-48 et plus de 1 000 contacts ont été identifiés entre juin et octobre 2013.ConclusionLa découverte fortuite d’une d’EPC > 1 mois a conduit à une large diffusion initiale avant toute mise en place de mesure de contrôle. L’épidémie a été enrayée difficilement après 6 mois grâce aux 2 secteurs de cohorting et l’adhésion de tous. L’analyse de l’impact économique de cette épidémie est nécessaire pour mesurer le poids des mesures de prévention et définir les modalités de compensation financière des services concernés.