Introduction – objectifsDécrire les caractéristiques et le pronostic des patients admis pour la prise en charge d’une IPV à staphylocoque et évaluer les facteurs associés à l’échec (rechute ou de récidive).Matériels et méthodesAu total 92 patients ont été admis entre le 1erjanvier 2000 et le 1eraoût 2013 pour la prise en charge d’une IPV à staphylocoque et inclut dans une cohorte de suivit prospective. Le type d’IPV a été stratifié selon la localisation extracavitaire (fémoro-fémoral, fémoro-poplité et axillo-fémoral) et intracavitaire du pontage (aorto-fémoral, aorto-iliaque, ilio-fémoral et aortique).RésultatsL’âge médian des patients était de 64,5 années [IQR : 58–76]. Cinquante-deux patients avaient une IPV intracavitaire (57 %), 8 patients avaient une « IPV suspecté » et 84 une IPV prouvé (dont 44 infections précoces). Le SAMS était le pathogène le plus souvent retrouvé (n = 54), suivit duStaphylococcusà coagulase négative (n = 23) puis du SARM (n = 19). 78 patients ont bénéficié d’un remplacement de la prothèse infectée (85 %). La médiane de suivi était de 14,7 mois [IQR : 6–25] durant laquelle 14 patients sont décédés (15 %) et 21 ont présenté un échec (23 %). En analyse univariée, « l’échec » était associé l’existence de fièvre à l’admission (p = 0,01), d’hémocultures positives (p = 0,06) et une thrombose du pontage (p = 0,05). Les patients avec une IPV à SARM ou SAMS avaient le même taux de guérison (p = 0,4). Le taux de succès clinique global était significativement plus important chez les patients hospitalisés pour une IPV extracavitaire (p = 0,02).ConclusionNos résultats suggèrent que l’échec du traitement d’une IPV à staphylocoque dépend du site de l’infection, de la présentation clinique à l’admission ; avec un meilleur pronostique chez les patients avec une IPV extracavitaire, sans sepsis. Les IPV à SARM n’étaient pas associées à un plus mauvais pronostique.