Introduction – objectifsLa fréquence des rappels vaccinaux contre l’hépatite B n’est pas établie chez les patients immunodéprimés.Matériels et méthodesUne requête Pubmed a identifié les études rapportant des données originales sur la mesure des taux d’anticorps anti-HBs six mois ou plus après la dernière injection de vaccin contre l’hépatite B pour trois catégories d’immunodépression (infection par le VIH, insuffisance rénale chronique, et transplantation hépatique). Une méta-analyse a ensuite été réalisée afin d’estimer la proportion de patients séroprotégés (anti-HBs > 10 UI) deux et cinq ans après la dernière injection vaccinale.Résultats292 études ont été identifiées, 39 retenues pour la méta-analyse (19 chez les patients infectés par le VIH, 14 chez les insuffisants rénaux et 6 chez les patients transplantés). La durée de suivi s’étendait de 8 mois à 10 ans après la vaccination. La méta-analyse a estimé que 47 % des sujets infectés par le VIH (Intervalle de confiance à 95 % : 25 % ; 70 %), 68 % des patients insuffisants rénaux (57 % ; 78 %) et 80 % des transplantés hépatiques (65 % ; 92 %) maintenaient un titre d’anticorps anti-HBs > 10 UI deux ans après la vaccination contre l’hépatite B. Les schémas comportant des doses renforcées de vaccin permettaient d’allonger la durée de la séroprotection chez les patients insuffisants rénaux et transplantés.ConclusionLa durée de la séroprotection conférée par le vaccin contre l’hépatite B est plus courte dans ces trois populations que chez les sujets immunocompétents. Les schémas de vaccination comportant des doses renforcées de vaccin doivent être privilégiés, permettant d’améliorer la réponse vaccinale et d’allonger la durée de la séroprotection.