Introduction – objectifsDéterminer le statut immunitaire des personnels soignants exposés et leur niveau de connaissances concernant la rougeole.Matériels et méthodesÉtude descriptive réalisée entre le 1ernovembre 2010 et le 30 avril 2011 auprès des soignants des services les plus à risque de l’établissement à l’aide d’un questionnaire standardisé. La preuve de l’immunité n’était retenue qu’en cas d’antécédent documenté vaccinal ou de maladie. Dans le cas contraire, une sérologie était proposée. En l’absence d’immunité, une vaccination était proposée aux personnels.RésultatsDeux cent soixante six personnels d’âge médian 35 ans ont été inclus. L’immunité était documentée pour 198 personnels : 135 (50,75 %) étaient séropositifs connus, 41 (15,41 %) étaient vaccinés selon les recommandations en vigueur, 22 (8,27 %) avaient un antécédent documenté de maladie. La valeur prédictive positive d’un antécédent déclaré de rougeole était de 90 %, celle d’un antécédent vaccinal déclaré (41 %). Parmi les 34 sérologies réalisées, 30 étaient positives, quatre négatives ou douteuses. Sur l’ensemble des personnels pour lesquels l’immunité a pu être évaluée, cinq (2,15 %) étaient susceptibles. Trois quart des personnels percevaient la rougeole comme une maladie grave. Treize personnels (6,84 %) doutaient de l’efficacité vaccinale. Le refus de vaccination (10 %) concernait exclusivement des paramédicaux. Il était associé à une mauvaise perception de la sévérité de la rougeole et au manque de confiance en l’efficacité vaccinale. Un tiers des personnels ne connaissait pas la conduite à tenir en cas d’exposition à la rougeole.ConclusionDans cette cohorte de soignants, 2,15 % étaient susceptible à la rougeole. La réticence à la vaccination émanait exclusivement des paramédicaux. Le niveau de connaissance insuffisant justifie un renforcement de la formation et la diffusion de procédures écrites.