Introduction – objectifsLa céfoxitine a une activitéin vitrosur les E-BLSE mais son efficacité clinique et microbiologique n’a pas été évaluée à ce jour.Matériels et méthodesÉtude observationnelle incluant tous les patients de l’hôpital (830 lits) ayant reçu un traitement par céfoxitine à visée curative pour une infection documentée à E-BLSE entre janvier 2012 et octobre 2013. L’évolution clinique et microbiologique a été évaluée 48-72H après le début et 14 jours ou plus après la fin du traitement.RésultatsTrente deux patients ont été inclus, principalement des hommes (n = 26), âgés de 71 ans (médiane, min : 23, max : 93), avec un score de Charlson médian de 2 (de 0 à 10). Onze patients étaient hospitalisés en réanimation, dont 4 avaient un score APACHE > 15. L’infection à E-BLSE est survenue en moyenne 6 jours après l’admission (1 à 93). La porte d’entrée était urinaire (n = 23), une bactériémie sur cathéter central (n = 4), respiratoire (n = 3) ou digestive (n = 2).Escherichia coliouKlebsiella pneumoniaeont été isolés respectivement chez 19 et 13 patients. La durée médiane de traitement par céfoxitine était de 9 jours, enassociation avec des aminosides (durée moyenne 48H) chez 13 patients. L’évolution clinique était favorable chez 29 sujets à 48-72H. Chez 2 patients, l’évolution défavorable a conduit au remplacement de la céfoxitine par un carbapénème. A la fin du suivi (médiane 14 jours après la fin du traitement, de 0 à 164), l’évolution était favorable au plan clinique et microbiologique pour respectivement 17/22 et 11/16 patients. Une résistance à la céfoxitine est apparue chez deux souches deK. pneumoniaechez des patients considérés en échec clinique.ConclusionLa céfoxitine pourrait être une alternative aux carbapénèmes dans les infections à E-BLSE, en particulier àE. coli. Ces résultats méritent d’être confirmés sur des études de plus grand effectif.