Introduction – objectifsL’objectif de notre étude est de décrire le tableau clinique, paraclinique et l’évolution des malades présentant une méningite ou une méningo-encéphalite à HSV.Matériels et méthodesÉtude rétrospective de tous les cas d’infections neurologiques centrales à HSV identifiés au CHU de Strasbourg entre 2003 et 2013. Ont été inclus, tous les malades présentant une PCR HSV, HSV-1 ou HSV-2 positive dans le LCR et des signes méningés ou méningo-encéphalitiques, ainsi que les malades présentant une synthèse intra-thécale d’Ig anti HSV ou un test IFN positif avec des signes de méningo-encéphalite sans autre diagnostic virologique.Résultats32 malades inclus : 30 avec une PCR HSV positive, 1 avec une synthèse intra-thécale d’Ig et 1 avec un test IFN positif. Moyenne d’âge : 57 ans. Durée moyenne de séjour : 27 jours. Principales co morbidités : cancer solide (13 %), éthylisme (13 %). Signes cliniques initiaux : fièvre (69 %), troubles de la conscience (59 %), troubles du langage (48 %). Anomalies biologiques : hyponatrémie (50 %), lymphopénie (48 %), absence d’hypogammabglobulinémie. Anomalies du LCR : hyperprotéinorachie (83 %), hypoglycorachie (4 %). Cellularité moyenne : 265 cellules/mm3dont 249 lymphocytes. Anomalies d’imagerie : IRM pathologiques (80 %, 56 % des anomalies de signal au niveau temporal). La totalité des malades était traitée par aciclovir, responsable d’une insuffisance rénale dans 19 % des cas. 61 % des patients présentaient des anomalies neurologiques en fin d’hospitalisation et 9 % sont décédés.ConclusionNotre étude met en avant les principales anomalies cliniques, biologiques et à l’imagerie initialement rencontrées chez ces malades et objective la gravité de cette atteinte dont le diagnostic et le traitement précoce reste le seul élément permettant d’améliorer le pronostic neurologique.