Introduction – objectifsL’incidence de l’infection de prothèse articulaire (IPOA) est une cible de la surveillance des infections nosocomiales, calcul difficile et peu robuste. L’objectif était d’évaluer le PMSI, comme nouvel outil de surveillance des IPOA.Matériels et méthodesUne cohorte régionale rétrospective de patients avec première pose de PTH/G a été construite (séjours avec acte de PTG/H + dispositif médical implantable), PMSI 2 008–11. Les séjours étaient liés aux patients par leur numéro anonyme. L’IPOA était détectée par un algorithme PMSI, précédemment validé par le contrôle de 1 000 dossiers médicaux dans 23 hôpitaux de la région (Se 97 % Spe 95 % VPP 87 % VPN 98 %). Une analyse de survie a été menée pour estimer les facteurs de risque d’IPOA et de décès (Cox).Résultats32 678 patients avec pose de PTHG ont été suivis au moins 12 mois ; 10 patients étaient perdus de vue. L’incidence était à 2,3/100 pers-années (603 IPOA dont 287 sur PTH), 2,2 pour la hanche et 2,5 pour le genou ; 30 % des IPOA survenait dans le premier mois après la pose, mais 29 % après un an.Staphyloccoccus sp. était codé dans 50 %des IPOA.La létalité était à 11 %. L’analyse de survie identifiait les facteurs de risque d’IPOA : sexe masculin, présence d’ulcères, obésité ou dénutrition, maladies hépatiques ou rénales chroniques. L’IPOA, l’âge > 75 ans, la présence d’un cancer ou de maladies chroniques étaient des facteurs de risque de décès.ConclusionLe PMSI peut constituer un outil de surveillance en routine des IPOA en France, à moindre coût.