Introduction – objectifsBeaucoup d’études retrouvent une surmortalité à court et moyen terme (jusqu’à 3 mois) après la survenue d’une bactériémie chez le sujet âgé par rapport au sujet jeune. Mais aucune étude n’a évalué la mortalité à 1 an.Matériels et méthodesNous avons réalisé une étude monocentrique rétrospective de 78 patients ayant présenté une bactériémie en 2011 dans notre hôpital. Le but principal était d’étudier la mortalité à 1 an. Les buts secondaires étaient d’analyser la mortalité à J2, S1, M1, M3, M6 et de réaliser une étude descriptive des 2 groupes. Les patients étaient répartis en 2 groupes : sujet âgé > 65 ans (divisée en jeune-vieux de 65 à 74 ans, vieux de 75 à 84 ans, très vieux > 85 ans) et sujet jeune < 65 ans.RésultatsSur l’année 2011 nous avons recensé 77 bactériémies vraies : 48 sujets âgés et 29 jeunes. Il y avait une prédominance d’hommes (31/17) dans le groupe « sujet âgé » par rapport aux sujets jeunes (13/16). Le groupe « sujet âgé » présentait plus de syndrome confusionnel que le groupe « sujet jeune » (60 % vs 28 %,p = 0,005), et d’apyrexie à l’admission (61 % vs 15 %,p = 0,004). Les infections urinaires hautes étaient plus fréquentes chez le sujet âgé (31 % vs 10 %,p = 0,021). L’étude microbiologique ne révélait pas de différence entre les 2 groupes pour le type de bactéries (68 % de BGN vs 66 %). Les patients âgés présentaient plus d’infections à BMR (49 % vs 41 %, p = 0,43) et d’infections nosocomiales (31 % vs 14 %,p = 0,07). L’antibiothérapie était plus souvent inappropriée chez le sujet âgé (28 % vs 10 %,p = 0,049). Pour la mortalité à 1 an, on notait une surmortalité chez le sujet âgé mais sans significativité (44 % vs 24 %,p = 0,075). La mortalité chez les sujets jeunes n’évoluait plus après 1 mois suivant la bactériémie (stable à 24 %), alors qu’elle continuait de croître jusqu’à 1 an pour le groupe « sujet âgé » (25 % à M1, 35 % à M3, 40 % à M6).ConclusionLa mortalité à 1 an est plus élevée chez la personne âgée parmi les patients ayant présenté une bactériémie.