L’hypertension artérielle est une pathologie fréquente à l’origine d’un grand nombre de complications cardio- et cérébrovasculaires. Comme le rappellent les recommandations, la prise en charge thérapeutique de l’hypertension artérielle repose sur une base constituée par des mesures d’hygiène de vie associant diététique et activité physique régulière mais leur mise en place se heurte à une certaine réticence, tant du patient que de son médecin. La conviction que l’activité physique est une prescription bénéfique, nécessaire et possible s’acquiert au fur et à mesure des résultats des études fondamentales et cliniques et de son propre retour d’expérience. Parmi les faits établis, la sédentarité est un facteur de risque important de morbi-mortalité cardiovasculaire, et l’hypertension artérielle contribue à ce risque accru ; à l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique diminue très significativement ce risque (jusqu’à 60 %). Les variations tensionnelles aiguës durant l’exercice et l’hypotension post-exercice sont variables selon la composante plus ou moins dynamique des activités physiques (exercices en endurance – aérobies – et/ou en résistance – renforcement musculaire), mais d’une façon globale, la répétition des sessions est à l’origine du bénéfice hypotenseur chronique de l’activité physique. La prescription d’activité physique doit aussi prendre en compte l’évaluation du risque cardiovasculaire global par des examens adaptés, le contrôle de l’hypertension artérielle, et les possibilités et envies du patient, afin de favoriser une bonne observance et une modification durable des habitudes de vie.