ProposAu cours d’une hospitalisation en médecine interne, les prescriptions thérapeutiques des patients sont souvent modifiées. Nous avons étudié le devenir de ces modifications thérapeutiques au décours de l’hospitalisation.MéthodesQuatre-vingt-quatre patients ayant une prescription au long cours et un médecin traitant ont été inclus le jour de leur sortie d’hospitalisation d’un service de médecine interne parisien. Leurs traitements d’entrée et de sortie ont été déterminés d’après les comptes-rendus d’hospitalisation, et les patients ont été contactés deux mois après leur sortie afin d’analyser les éventuelles différences de prescriptions observées depuis la sortie de l’hôpital.RésultatsLes traitements à l’entrée ont été le plus souvent conservés, avec 17,7 % de traitements retirés et 7 % de changement de traitement. Deux mois après la sortie, les modifications étaient maintenues dans 85 % des cas, l’ordonnance de sortie était renouvelée sans changement pour 77 % des patients. Les antihypertenseurs étaient la classe la plus souvent modifiée durant l’hospitalisation, avec des modifications maintenues à 65 %. Les antalgiques étaient l’autre classe la plus souvent modifiée, avec un taux de maintien global de 75 %. Les modifications thérapeutiques expliquées dans les comptes-rendus d’hospitalisation avaient un taux de maintien significativement plus élevé que celles non expliquées (100 % versus 79 %, IC95 % de la différence [0,09–0,27] ;p < 0,0001).ConclusionLes modifications de traitements décidées au cours d’une hospitalisation en médecine interne et prescrites à la sortie sont très fréquemment poursuivies en ambulatoire deux mois après la sortie, en particulier lorsqu’elles ont été expliquées dans le compte-rendu d’hospitalisation.