Le développement de l’embryon et du fœtus fascine les hommes mais son étude chez l’être humain est difficile du fait de problèmes techniques et éthiques. Auguste d’Eternod, embryologiste Suisse, publia en 1913 un article intitulé « Les premiers stades de l’œuf humain » dans lesComptes Rendus de l’Association des Anatomistes, ancêtre de la revueMorphologie. Ce travail est centré non seulement sur les toutes premières étapes du développement : fécondation, segmentation de l’œuf, formation du blastocyste, gastrulation, mais aussi sur les processus extra-embryonnaires caractéristiques des mammifères. À l’occasion du centenaire de la publication de ce travail, j’en propose une relecture critique en replaçant les données publiées dans le contexte historique et bibliographique de l’époque. Enfin, je tente d’extraire de ces observations les concepts encore utilisés par les embryologistes d’aujourd’hui.