L’apparition de nouvelles stratégies thérapeutiques efficaces destinées au traitement de l’hypertension artérielle (HTA) résistante comme la technique de dénervation sympathique rénale a suscité un regain d’intérêt pour le dépistage et l’évaluation du pronostic de cette entité spécifique, qui constitue un sous-ensemble parmi les cas d’HTA non contrôlée. Sa prévalence est mal connue, mais estimée chez les sujets hypertendus en population générale entre 12 et 15 %. Plusieurs facteurs ont été associés au développement d’une HTA résistante, dont quatre sont essentiels : l’âge, le diabète, la maladie rénale chronique et l’altération structurale vasculaire. Une alimentation riche en sel est également un facteur de moindre contrôle tensionnel chez les sujets ayant une HTA dite sensible au sel, et pourrait participer à la genèse de l’HTA résistante. En raison du vieillissement de la population et de l’augmentation de la prévalence du diabète, de l’obésité et de la maladie rénale chronique, il est attendu une forte augmentation de la prévalence de l’HTA résistante. Une meilleure compréhension de ses déterminants et des risques associés (comme la maladie rénale chronique) permettrait d’identifier les groupes à haut risque susceptibles de bénéficier d’explorations à visée diagnostique et de traitements plus spécifiques.