L’anémie est très fréquente dans les cancers bronchiques et sa prise en charge influence la qualité de vie et le pronostic des patients. Souvent multifactorielle, le traitement de l’anémie repose d’abord sur la correction de ses différentes causes (carentielle avec en particulier la correction d’une carence martiale, inflammatoire et liées à la maladie ou au traitement). Les agents stimulant l’érythropoïèse et surtout l’érythropoïétine recombinante, permettent d’augmenter le taux d’hémoglobine et ainsi de diminuer les besoins transfusionnels et d’améliorer la qualité de vie des patients. Cependant, ces traitements exposent également à un risque thromboembolique plus élevé et leur effet sur la survie globale reste discuté. Leur prescription est donc soumise à des recommandations strictes : ils sont indiqués chez les patients en phase palliative uniquement, recevant un traitement par chimiothérapie mais pas de radiothérapie, avec un taux d’hémoglobine initial inférieur à 100 g/L et le taux d’hémoglobine cible ne doit pas dépasser 120 g/L.