ObjectifsÉvaluer le pronostic obstétrical après section chirurgicale de cloison utérine.Patientes et méthodesSoixante-six patientes porteuses d’un utérus cloisonné ont été prises en charge entre 2000 et 2010 à l’Hôtel-Dieu et au CHLS de Lyon et suivies sur le plan obstétrical. La section de cloison, réalisée avec un courant bipolaire sous contrôle hystéroscopique, a été proposée dès le diagnostic sans attendre les éventuelles complications obstétricales. Deux groupes ont été individualisés : les patientes à antécédents obstétricaux quels qu’ils soient (n = 35) et les patientes nulligestes (n = 31).RésultatsDans le groupe des patientes avec un passé obstétrical, le taux de fausse couche était de 57,1 % avant la chirurgie et 10 % après chirurgie. On note un gain significatif de 55 % en naissances vivantes. Les accouchements à terme étaient de 13 % avant chirurgie et de 80,5 % après. Pour les patientes nulligestes au moment de la section de cloison, le taux de fausse couche était de 25,9 %, celui des accouchements prématurés de 11 % et celui des accouchements à terme de 59,3 %.Discussion et conclusionLa septoplastie hystéroscopique des cloisons utérines est une technique simple sans complication notable dans notre série. Elle doit être proposée en cas d’antécédents obstétricaux défavorables. Aucune étude randomisée n’a validé la septoplastie chez les nulligestes. Les bons résultats obstétricaux obtenus dans notre série et dans celles d’autres centres nous la font conseiller.