Bien que la néphrectomie radicale (NR) soit encore pratiquée pour de nombreux patients atteints de volumineuses tumeurs rénales, les arguments oncologiques et néphrologiques pour les approches chirurgicales d’épargne néphronique pour les petites masses rénales a pris le pas sur cette première. En effet, la néphrectomie partielle (NP) fournit des résultats oncologiques équivalents, tout en préservant la fonction rénale et de ce fait limite la morbi-mortalité cardiovasculaires de la maladie rénale chronique. Par ailleurs, les patients qui développent un cancer du rein ont souvent des comorbidités médicales qui peuvent affecter la fonction rénale, tels que le diabète et l’hypertension. L’examen histologique du tissu rénal adjacent à la tumeur démontre des modifications pathologiques significatives chez la grande majorité des patients. Pour les patients âgés ou les patients présentant des comorbidités, la surveillance active permet une approche d’épargne néphronique avec des taux extrêmement bas de progression et de métastases de la maladie cancéreuse. Malgré ces avancées importantes dans la compréhension pour le traitement des petites masses rénales, la NP reste sous-utilisée. Une meilleure gestion doit tenir compte de la préservation de la fonction rénale afin d’augmenter le taux de survie globale. Une stratégie d’évaluation systématique de la fonction rénale des patients atteints de CR, en concertation néphrologue-uro-oncologique, est donc fortement souhaitée.