ButL’objectif de cette étude était d’apporter notre contribution au concept de bi-transplantation rénale (BTR) en général et de sa variante ipsilatérale en particulier à travers notre expérience et une analyse de la littérature.MéthodesQuinze BTR ipsilatérales ont été réalisées consécutivement au CHU de Nice entre août 2010 et mars 2012. Nous avons décrit les voies d’abord, les anastomoses vasculaires et les modalités de réimplantations urétérovésicales. Nous avons analysé la durée opératoire, le temps d’ischémie froide (TIF) des transplants, le volume des transfusions sanguines, les complications per- et postopératoires, les délais de reprise de la diurèse, la durée d’hospitalisation, ainsi que l’évolution de la clairance de la créatinine jusqu’au troisième mois postopératoire. Une comparaison de nos résultats a été faite avec ceux de la littérature.RésultatsLe TIF moyen était de 17,5 ± 3,3 heures pour le premier transplant (T1), et de 18,4 ± 3,3 heures pour le second (T2). La durée opératoire moyenne était de 234 ± 67 minutes. Les patients ont reçu en moyenne 2 unités de sang en peropératoire [0–4] et 1,8 unités en postopératoire [0–15]. Le taux des complications chirurgicales était de 26,7 % et comprenait une thrombose artérielle peropératoire du T2, et en postopératoire, un hématome, une nécrose de l’uretère du T2 et une thrombose veineuse du T2. Deux transplants sur 30 ont été perdus (6,7 %). Un décès (6,7 %) a été rapporté au 40ejour (j40). La durée moyenne de séjour postopératoire était de 20,9 ± 7,8 jours. La clairance moyenne de la créatinine était de 12,6 mL/min, 35,6 mL/min, 44,9 mL/min et 48,2 mL/min respectivement à j2, à j7, à la sortie et à j90.ConclusionNos résultats ont conforté la validité de la bi-transplantation rénale. L’approche ipsilatérale a raccourci la procédure et a réduit le traumatisme chirurgical en épargnant la fosse iliaque controlatérale, sans compromettre la reprise rapide de la fonction rénale ni accroître la morbidité.Niveau de preuve5.