IntroductionUn bilan d’extension est souvent réalisé lors du diagnostic de cancer du sein. Cependant, il n’y pas de consensus concernant les modalités et les conséquences à en tirer.Patientes et méthodesCent vingt-trois patientes asymptomatiques recevant une chimiothérapie adjuvante (91 patientes) ou néoadjuvante (32 patientes) pour un cancer du sein au centre Oscar-Lambret en septembre 2011 ont eu un bilan d’extension (59 par scanner thoraco-abdominopelvien + scintigraphie osseuse, 59 par TEP et 5 par les 3 examens) et ont été incluses dans notre cohorte. Le résultat de chaque examen était considéré comme normal, anormal mais typiquement bénin ou potentiellement malin. Dans ce cas, un examen complémentaire était réalisé pour confirmer le diagnostic. La patiente était considérée comme métastatique si les résultats de deux examens différents étaient concordants ou en cas de réponse à la chimiothérapie.RésultatsNeuf patientes (7,3 %) étaient métastatiques (1 stade 1, 4 stade 2 et 4 stade 3). Le bilan d’extension par scanner thoraco-abdominopelvien couplé à la scintigraphie osseuse a discriminé 5 patientes métastatiques avec un surdiagnostic de 33 lésions bénignes et 20 examens complémentaires de confirmation. De même, le bilan d’extension par TEP, plus coûteux, ne discriminait que 2 patientes métastatiques pour 15 lésions bénignes nécessitant 20 examens de confirmation.ConclusionCes résultats appuient les recommandations internationales de ne réaliser un bilan d’extension qu’à partir du stade IIIA. Le couple scanner-thoraco-abdominopelvien et scintigraphie osseuse doit être privilégié à l’heure actuelle comme bilan d’extension standard.