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Virus de l'hépatite C - 25 ans, la fin de l'histoire ?

Auteurs : Pol S1
Affiliations : 1Université Paris Descartes, Inserm U1016, unité d'hépatologie, hôpital Cochin APHP, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France.
Date 2013 Novembre 20, Vol 29, Num 11, pp 998-1003Revue : Médecine sciencesType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1051/medsci/20132911016
Résumé

Le traitement de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) a singulièrement progressé ces deux dernières décennies. Depuis 15 ans environ, la combinaison de l’interféron α pégylé et de la ribavirine permet d’obtenir un taux de réponse virologique prolongée, assimilable à une guérison, chez 45 % des patients infectés par un génotype 1, 65 % de ceux infectés par un génotype 4, 70 % de ceux infectés par un génotype 3 et environ 85 % de ceux infectés par un génotype 2. Une meilleure compréhension du cycle réplicatif du VHC a permis le développement d’antiviraux directs spécifiques du virus ciblant les protéines virales (la protéase NS [non structural] 3/4A, la polymérase NS5B avec des inhibiteurs nucléosidiques et non nucléosidiques, la protéine multifonctionnelle NS5A du complexe de replication). De nombreux résultats ont montré que des combinaisons d’inhibiteurs de première génération, notamment les inhibiteurs de protéases, en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine, avaient une efficacité antivirale élevée (75 % de guérison des patients infectés par un VHC de génotype 1) avec une tolérance difficile. Cette première étape majeure a été rapidement suivie de l’utilisation d’une combinaison des antiviraux directs de deuxième génération avec l’interféron pégylé et la ribavirine, permettant d’augmenter sensiblement les taux de guérison (de 75 à 90 %) avec une réduction des durées de traitement et du nombre de comprimés administrés. La prochaine étape sera la combinaison des antiviraux directs, qui deviendra le standard de traitement en 2015. La plupart des études ont inclus des patients « faciles à traiter », en petit nombre, avec des résultats d’efficacité et de tolérance remarquables. Cependant, les résultats obtenus avec les « populations difficiles à traiter » (sujets en échec de traitements antérieurs, notamment par les inhibiteurs de protéases, sujets cirrhotiques, sujets transplantés hépatiques ou rénaux, et sujets infectés par le VIH [virus de l’immunodéficience humaine]) restent à confirmer et sont impatiemment attendus.

 Source : EDP Sciences
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Pol S. Virus de l'hépatite C - 25 ans, la fin de l'histoire ?. Médecine sciences. 2013 Nov 20;29(11):998-1003.
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Dernière date de mise à jour : 22/11/2017.


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