ObjectifsÉtudier la variabilité du rythme cardiaque de l’enfant polyhandicapé pendant le sommeil afin d’observer le comportement de son système nerveux autonome.Matériel et méthodesLa variabilité de l’intervalle R-R d’enfants de 4 à 12 ans a été enregistrée avec un cardiofréquencemètre durant une nuit. La comparaison entre enfants polyhandicapés (G1) et enfants sains (G2) a été réalisée dans les domaines temporel, fréquentiel et non linéaire.RésultatsDiverses variables temporelles (p < 0,01), fréquentielles (p < 0,05) et non linéaires (p < 0,01) du G1 étaient inférieures à celles du G2.DiscussionL’analyse temporelle et fréquentielle a confirmé une prédominance du système nerveux sympathique pendant le sommeil du G1. Des variables non linéaires réduites peuvent expliquer un sommeil moins riche en informations (dimension de corrélation : 2,203 ± 1,239 versus 3,842 ± 0,378 ;p < 0,001), aux cycles du sommeil moins complexes (entropie approximée 1,153 ± 0,200 versus 1,365 ± 0,099 ;p < 0,01) et à la variabilité à court terme moins corrélée (SD1 : 42,37 ± 19,0 ms versus 73,44 ± 25,3 ;p < 0,01). La structure fractale des enregistrements n’était pas altérée (p > 0,05). Les pathologies rencontrées sont probablement à l’origine de ces constatations, mais la diversité des troubles et des traitements des enfants polyhandicapés nécessiterait l’étude d’un échantillon plus large et plus varié.ConclusionLa prédominance sympathique durant le sommeil de l’enfant polyhandicapé est associée à une réduction des capacités d’adaptation de son système nerveux autonome.