ObjectifLa prise en charge des récidives des cancers de l’ovaire repose sur la chimiothérapie intraveineuse associée ou non à une chirurgie de cytoréduction. La chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) est parfois proposée en complément d’une chirurgie complète. Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité, la morbidité et la survie de la CHIP associée à une cytoréduction chirurgicale complète dans le cadre de la prise en charge de patientes présentant une première récidive d’un cancer de l’ovaire.Patientes et méthodesEntre 2005 et 2010, 27 patientes ont été opérées pour une récidive d’un cancer de l’ovaire. Parmi elles, 17 patientes (63 %) ont bénéficié d’une CHIP.RésultatsSeize patientes (94 %) étaient en résection complète en fin d’intervention. Aucune patiente n’est décédée en postopératoire. Deux patientes ont eu des complications peropératoires : une plaie vésicale et une section de l’uretère. Huit patientes ont présenté des complications postopératoire dont 3 de grade 3 ou supérieur (deux défaillances d’organe et une reprise chirurgicale). Quinze patientes ont présenté une récidive avec une médiane de survie sans progression de 11,9 mois (IC 95 % [5,4–32,9]) depuis la CHIP. La médiane de survie globale depuis le diagnostic était de 107,8 mois.Discussion et conclusionCes résultats montrent que l’association de la CHIP, à une cytoréduction complète pour les récidives de cancer de l’ovaire, présente une morbidité et une survie acceptables. Les résultats de l’étude française multicentrique en cours (CHIPOR) sont attendus afin de généraliser cette prise en charge.