La préservation de la santé reproductive est un élément essentiel de la qualité de vie. La cryopréservation de spermatozoïdes est efficace pour préserver la fertilité après la puberté. Pour les garçons prépubères, la cryopréservation de tissu testiculaire immature (TTI) est une approche de préservation de la fertilité prometteuse. La congélation lente est la méthode conventionnelle pour préserver ce tissu puisqu’elle est la seule à avoir démontré la conservation du potentiel reproducteur du tissu congelé par la naissance de souriceaux. Les méthodes de cryopréservation du TTI humain font toujours l’objet de recherches. La congélation lente permet la préservation de spermatogonies capables de proliférer. Toutefois, après décongélation et xénotransplantation à la souris, la proportion de spermatogonies résiduelles est faible et leur différentiation est anormale. La procédure de congélation à l’origine de la formation de cristaux de glace induisant des dommages tissulaires et cellulaires ainsi que l’environnement de la transplantation peuvent être impliqués. La vitrification, technique de cryopréservation transformant le liquide en un solide amorphe dépourvu de cristaux de glace, est une alternative potentielle pour préserver le tissu. La vitrification de tissu testiculaire a été étudiée chez plusieurs espèces. L’obtention d’une descendance chez la caille à partir de spermatozoïdes issus de TTI vitrifié confirme le potentiel de la vitrification en matière de préservation de la fertilité. Pour la préservation du tissu testiculaire humain, la vitrification et la congélation lente semblent équivalentes pour préserver des spermatogonies capables de proliférer. Toutefois, avant toute validation de l’une ou l’autre technique, l’obtention d’une spermatogenèse normale et la capacité de fertilisation des spermatozoïdes produits dans le tissu cryopréservé devront être investiguées.