Les lésions des voies aériennes distales (VAD) s’observent dans un grand nombre d’affections pulmonaires, la plupart infectieuses ou dues au tabac. Elles sont tantôt isolées, ou plus souvent associées à l’atteinte d’autres éléments de la structure pulmonaire comme les bronches, le parenchyme alvéolaire et la plèvre. Les lésions élémentaires qui en constituent le substratum sont en nombre limité. Une même lésion est donc représentée dans une grande variété de situations cliniques. Il n’y a pas de corrélation dans chaque cas entre la sévérité de l’atteinte des VAD constatée par le pathologiste et le retentissement clinique et fonctionnel de la bronchiolite. Telles qu’elles sont observées par le pathologiste, les lésions bronchiolaires peuvent être subdivisées en trois catégories : (1) des motifs lésionnels simples et non spécifiques, infraradiologiques (bronchiolites – cellulaires, folliculaires, granulomateuses, oblitérantes, constrictives) qui ne sont jamais exclusifs d’un cadre clinique en particulier, (2) des lésions plus spécifiques comme la bronchiolite respiratoire du fumeur ou les modifications histologiques de l’asthme, (3) des lésions bronchiolaires dans le cadre de pathologies dites « interstitielles » de systématisation centrolobulaire prédominante, concernant les VAD et le parenchyme alvéolaire et atteignant la définition radiologique. Après un rappel des données histologiques normales des bronchioles, cette revue décrit et commente dans leur diversité les lésions histopathologiques des VAD.