Histoire naturelle et risques evolutifs de la fibrillation atriale.
Auteurs : Brigadeau F1, Lacroix DLa fibrillation atriale est très souvent asymptomatique, et c'est parfois après plusieurs épisodes silencieux qu'elle se manifeste cliniquement. La plupart du temps, elle évolue ultérieurement vers la fibrillation atriale persistante, puis permanente. Cette évolution chaotique, et irrégulièrement symptomatique, impose la prescription d'anticoagulants en fonction du risque thromboembolique global et non du caractère sinusal ou en fibrillation atriale du patient au moment de la consultation. Malheureusement, c'est parfois une complication de la fibrillation qui est la première manifestation de la fibrillation atriale. La plus redoutable est l'accident thromboembolique artériel et notamment cérébral, qui est grevé d'une morbimortalité extrêmement importante pendant l'hospitalisation et dans l'année qui suit. À distance, le déclin cognitif est possible. L'insuffisance cardiaque est également une complication classique de la fibrillation atriale, essentiellement en raison de facteurs de survenue communs. C'est via ces deux complications majeures que la fibrillation atriale augmente le risque de mortalité. De façon plus bénigne, l'altération de la qualité de vie rend compte d'un grand nombre de consultations et d'hospitalisations.