Le suivi médical de la grossesse fait partie intégrante du parcours de soins des femmes enceintes en France et est prépondérant au point d’être parfois le principal sujet d’intérêt des soignants comme des patientes. L’arrivée en salle de naissance d’une patiente non suivie déclenche un réflexe d’inquiétude devant une situation cette fois inconnue, alors qu’elle est habituellement bien codifiée. Cependant, le suivi de grossesse tel que nous l’appliquons n’est pas universel, que ce soit dans le temps ou dans l’espace. Jusqu’au début du siècle, le suivi de nos médecins historiques consistait essentiellement à proposer des pratiques d’hygiène et de comportement, lorsque ce n’était pas des traitements délétères. Nous constatons aisément que les recommandations des autres pays européens comme celles des américains diffèrent beaucoup des nôtres, et ce pour un résultat de morbidité équivalent. Un suivi de grossesse insuffisant peut donc revêtir plusieurs définitions. La littérature médicale concernant l’absence de suivi de grossesse reste assez limitée, et ce malgré l’existence, en France par exemple, d’enquêtes nationales de périnatalité.