ObjectifsLes traitements du cancer entraînent fréquemment des dysfonctions sexuelles. Cette étude a eu pour principal objectif d’évaluer la qualité de vie sexuelle et générale des patientes après traitement du cancer du col utérin localement avancé, en rémission complète, après deux ans de suivi. L’autre objectif a été de corréler la qualité de vie générale et les facteurs pronostiques, avec la qualité de vie sexuelle.Patientes et méthodesCette étude prospective et multicentrique a inclus, entre février 2007 et octobre 2008, 31 patientes, dont la moyenne d’âge était de 49 ans. Les patientes devaient être au minimum à deux ans de la date de diagnostic et ne pas avoir présenté de récidive. Elles devaient avoir reçu le traitement standard. Les questionnaires BISF-W et EORTC QLQ-CX24 ont permis d’évaluer la qualité de vie sexuelle et fonctionnelle des patientes.RésultatsLe taux de complétion des questionnaires était de 42 %. Tous les domaines de la sexualité étaient altérés. La qualité de vie générale était statistiquement corrélée à la qualité de vie sexuelle. Le statut marital était un facteur pronostique statistiquement significatif.Discussion et conclusionLes patientes traitées pour un cancer du col localement avancé ont une qualité de vie sexuelle altérée. Les répercussions des traitements du cancer du col utérin localement avancé ont été d’ordres physiologique, intrapsychique et relationnel. Elles présentent plus de problèmes affectant la sexualité que la population féminine générale et que les femmes traitées pour un autre cancer gynécologique. Il conviendrait de proposer une prise en charge adaptée aux patientes et à leur partenaire.