ObjectifsÉvaluer la prévalence des pathologies utérines et annexielles sur les pièces opératoires d’hystérectomie au cours d’une chirurgie pour prolapsus urogénital par voie vaginale.Patientes et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective continue de 152 patientes, opérées entre avril 2001 et janvier 2006 d’une cure de prolapsus par voie vaginale avec hystérectomie concomitante, annexectomie éventuelle et interposition de matériel prothétique. Un bilan échographique préopératoire était systématiquement réalisé. Les pièces opératoires (utérus et annexes) bénéficiaient d’une analyse anatomo-pathologique.RésultatsCent trente-six dossiers ont été analysés avec un suivi moyen de 10 mois. Des lésions précancéreuses et cancéreuses, non visualisées lors de l’échographie préopératoire ou sur le frottis cervical, ont été découvertes au niveau cervical et endométrial : 2 (1,4 %) dysplasie endocervicale, 1 (0,7 %) cancer épidermoïde du col, 10 (7,35 %) hyperplasies endométriales complexes sans atypies, 7 (5,1 %) hyperplasies endométriales complexes avec atypies dont 2 (1,4 %) adénocarcinomes endométrioïdes de l’endomètre. Les annexes étaient exemptes de lésions malignes. Le taux d’exposition de prothèse était de 2,9 % (quatre cas).Discussion et conclusionLe taux important de lésions cancéreuses et précancéreuses cervicales et utérines de découverte fortuite pourrait inciter, soit à ne pas abandonner la pratique de l’hystérectomie, soit à évaluer l’endomètre par hystéroscopie et curetage biopsique en cas de conservation utérine.