Points essentielsLes études publiées depuis l’année 2008 ont apporté des enseignements très utiles en diabétologie. Les études antérieures comme l’UKPDS chez les diabétiques de type 2 et le DCCT chez les diabétiques de type 1 ont montré qu’un traitement intensif à court terme réduisait les complications microvasculaires et à long terme diminuait les complications micro- et macrovasculaires du diabète.Les conclusions initiales d’ACCORD ont révélé unesurmortalité chez les diabétiques de type 2 intensivement traités, tandis que l’étude ADVANCE objectivait uneréduction des complications microvasculaireset que VADT montraitl’absence d’effet significatif du traitement intensif.L’analyse des études publiées depuis 2008 permet de souligner l’existence d’unemémoire glycémique, l’absence de mémoire tensionnelle,la nécessité de contrôler l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaires et de traiter précocement le diabète en évitant les hypoglycémies.L’objectif glycémiquequi repose sur l’HbA1c doit tenir compte de l’âge, de l’ancienneté du diabète, des facteurs de risque cardiovasculaires et de l’équilibre glycémique antérieur.En définitive,le traitement intensif du diabète de type 2 nécessite d’êtreprécoce, pas trop rapide, doit éviter les hypoglycémieset s’associer à uncontrôle rigoureux des autres facteurs de risquecardiovasculaires.Ainsi,la récente prise de positionde l’American Diabetes Association (ADA) et de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD) prend en compte les besoins et les préférences de chaque malade et individualise les objectifs et les traitements.