Points essentielsDans un contexte compatible, l’hyperéosinophilieest très évocatrice d’une infection par helminthes. Si elle est franchement supérieure à 1000/mm3, cela évoque une primo-invasion (primo-infection) surtout si des signes « allergiques » sont présents. À l’inverse, au-dessous de ce seuil, il s’agit plutôt d’une helminthose au stade d’état.Dans une diarrhée chronique au retour de voyage, il faut penser aux protozoaires « émergents » et il faut considérer l’intérêt d’un traitement présomptif.La schistosomose(bilharziose)digestive(S. mansonietjaponicum) pouvant passer inaperçue avec constitution de lésions hépatiques à bas bruit, le dépistage systématique chez le voyageur exposé (bains en eau douce) et le migrant africain est souhaitable (EPS et surtout sérologie).Chez le jeune enfant en collectivité, un traitement efficace dela giardioseet del’oxyuroseimpose 2 cures à 15 jours d’intervalle et surtout un traitement de tous les sujets contacts.Pour éviterl’anguillulose disséminée (maligne), possiblement mortelle, penser à une cure d’ivermectine systématique avant un traitement immunosuppresseur chez tout patient ayant séjourné en zone d’endémie, même plusieurs décennies auparavant.L’albendazoleest devenu l’antiparasitaire de référence pour toutes les helminthes intestinales avec par ailleurs une efficacité sur les giardia.Tout parasite trouvé dans les selles ne nécessite pas forcément un traitement(parasites non pathogènes).