LesEscherichia coliresponsables d’infections extra-intestinales (infections urinaires, bactériémies, méningites) se caractérisent par un fond génétique particulier (groupe phylogénétiques B2 et D) et la présence, au sein d’îlots génétiques de pathogénicité ou de plasmides, de gènes codant des facteurs de virulence. Ces facteurs sont impliqués dans l’adhésion aux épithéliums, la traversée des barrières de l’organisme (digestive, rénale, hémato-méningée), la capture du fer et la résistance au système immunitaire. Parmi les nombreux facteurs de virulence décrits, deux sont plus particulièrement associés à un processus physiopathologique : l’adhésine PapGII du pili de type P est associée à la pyélonéphrite aiguë (en l’absence d’anomalie du flux des urines) et la capsule K1 à la méningite néonatale. Cependant, si l’adhésine PapGII apparaît comme le facteur clef de la pyélonéphrite, au point que son absence chez la souche responsable de l’infection doit faire suspecter une malformation ou un reflux vésico-urétéral, la virulence méningée des souches deE. coline peut se réduire à un seul facteur de virulence. Elle résulte d’une combinaison de facteurs, propre à chaque clone, et d’un déséquilibre entre les défenses immunitaires de l’hôte et la virulence bactérienne.