Aspects épidémiologiques de la pathologie polyartérielle.
Auteurs : Ebagosti A1, Serradimigni A, Giraud M, Peytavy R, Gueunoun M, Jouve ALes données épidémiologiques, non biaisées par le recrutement des services comme le sont généralement les données cliniques, confirment la fréquence des lésions coronariennes parmi les polyartériopathies (75% des cas dans notre expérience). Ces données mettent aussi en évidence la précocité des manifestations coronariennes par rapport aux autres localisations (en moyenne 5 à 10 ans plut tôt) et précisent leur rôle capital dans l'évolution des affections ischémiques athéromateuses dont la mortalité cardiaque dépasse largement 50% des décès avec un risque coronarien à 10 ans trois à quatre fois plus grand que dans la population générale de même âge et même sexe. Les polyartériopathies athéromateuses relèvent des mêmes facteurs de risque que les lésions d'un seul territoire, mais la hiérarchie des facteurs paraît sensiblement différente: l'importance du facteur âge est encore plus grande pour les deux sexes, le rôle du tabagisme n'est que plus évident chez l'homme et l'obésité chez la femme est particulièrement fréquente.