Dix-huit ans après la mise en œuvre du réseau national d’hémovigilance en France, nous présentons les résultats d’une étude sur les pratiques des correspondants d’hémovigilance dans les établissements de santé pour gérer les déclarations des évènements indésirables receveurs. En l’absence d’un volume de données suffisantes, notre analyse doit être prudente. Néanmoins, quelques éléments sur les pratiques et sur le ressenti des correspondants d’hémovigilance dans l’accomplissement de leur mission peuvent être soulignés. Globalement, le niveau local du réseau fonctionne grâce à l’implication des professionnels sur le terrain, même si le personnel médical n’est pas suffisamment mobilisé. De plus, la pertinence des données transmises au niveau national serait probablement améliorée si le champ d’application se limitait aux évènements indésirables receveurs graves comme pour les incidents.