ObjectifLa pose d’un dispositif intra-utérin (DIU) constitue un geste courant en pratique gynécologique. Elle n’est cependant pas anodine et la survenue d’une perforation utérine peut être grave.Patientes et méthodesOnze cas de perforation utérine après pose d’un DIU ont été recensés au centre hospitalier de Tourcoing entre 2005 et 2009. Ils ont été analysés pour identifier les facteurs de risque de perforation utérine et préciser la prise en charge.RésultatsLa migration a été découverte principalement devant des douleurs pelviennes (4 cas), la survenue d’une grossesse (3 cas) ou l’impossibilité de retirer le DIU (2 cas). Le DIU avait été posé dans les 9 premiers mois du post-partum dans 7 cas dont 5 dans les 3 premiers mois, 2 patientes allaitaient encore. Sept patientes ont bénéficié d’une cœlioscopie seule, 2 patientes ont nécessité une laparoconversion, 1 patiente a été traitée par laparotomie première et 1 patiente a été perdue de vue.Discussion et conclusionL’incidence des perforations utérines après pose d’un DIU est de 0,1 à 3/1000. La douleur pelvienne est le principal symptôme révélateur. Quinze pour cent des perforations entraîneraient une lésion d’organe de voisinage. L’incidence des perforations paraît augmentée lorsque la pose survient dans les 6 premières semaines du post-partum et pendant l’allaitement mais ne semble pas influencée par l’expérience de l’opérateur. Le suivi échographique des patientes d’un DIU est controversé. Devant une suspicion de DIU ectopique, l’échographie pelvienne est l’examen de première intention et l’utilisation du mode 3D pourrait s’avérer utile. Si le DIU n’est pas visualisé, une radiographie d’abdomen sans préparation (ASP) s’impose. Le retrait des dispositifs intra-utérins ectopiques est recommandé.