Cette observation rapporte un cas d'accès pernicieux palustre compliqué d'un œdème pulmonaire lésionnel. Malgré une chimioprophylaxie régulièrement suivie, une femme de 40 ans présente, 15 jours après son retour du Burkina Faso, un neuropaludisme avec une parasitémie de 50%. En dépit d'un traitement antipaludéen efficace (parasitémie=1% en 72 h), l'apparition d'un SDRA vient compliquer l'évolution et entraîne le décès de la patiente. La physiopathologie du SDRA au cours de l'APP est mal connue et l'augmentation de la perméabilité capillaire liée à l'intensité de la parasitémie semble jouer un rôle essentiel. Le traitement étiologique précoce par la quinine ne se discute pas. Le traitement du SDRA, avant tout préventif et symptomatique, associe à la restriction des apports hydriques une limitation des transfusions sanguines. L'indication de l'exsanguinotransfusion reste discutée, même en présence de facteurs de gravité.