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Gestion des déchets biomédicaux au sein de cinq structures hospitalières de Dakar, Sénégal.

Auteurs : Ndiaye M1, El Metghari L, Soumah MM, Sow ML
Affiliations : 1Service de médecine du travail, FMPOS, UCAD, Sénégal, France.
Date 2012 Octobre, Vol 105, Num 4, pp 296-304Revue : Bulletin de la Société de pathologie exotiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1007/s13149-012-0244-y
Résumé

Les déchets biomédicaux (DBM) constituent un problème sanitaire et environnemental. Aussi, une étude a été menée au niveau des cinq hôpitaux de Dakar pour y analyser la gestion et formuler des recommandations. Il s'agit d'une étude transversale descriptive qui s'est déroulée du 1er avril au 31 juillet 2010. Un questionnaire soumis aux responsables des hôpitaux, chefs de services, surveillants de services et responsables de l'hygiène hospitalière et un entretien avec les personnels de soins et les opérateurs d'incinérateurs ont permis d'apprécier les mécanismes et les connaissances sur la gestion des DBM. Sur les 150 questionnaires distribués, 98 réponses ont été obtenues, soit un taux de réponse de 65,3 %. Un entretien avec 75 travailleurs directement impliqués dans la gestion des DBM et des observations sur la gestion des DBM au niveau des 86 services ont été réalisés. Les déchets tranchants et piquants et ceux de sang et de fluides étaient trouvés dans tous les services, à l'exception des pharmacies, les déchets pharmaceutiques dans 66 services, les déchets infectieux dans 49 services et les déchets anatomiques dans 11 services. Le tri des DBM était inadapté dans 53,5 % des services et l'utilisation du système de codage par couleur effective dans 31,4 % des services. Des boîtes de sécurité pour le recueil des objets tranchants et piquants étaient disponibles dans 82,5 % des services et leur utilisation effective dans 51,1 % d'entre eux. Dans la majorité des services, un conditionnement inadapté était noté sous la forme d'une utilisation de bouteilles et poubelles en plastique pour le recueil et d'un remplissage des boîtes de sécurité avec des débordements. À l'exception de l'Hôpital Principal, le lieu de stockage central était à ciel ouvert, non sécurisé, avec des DBM jonchant le sol et souvent mélangés aux déchets assimilés à des ordures ménagères (DAOM). Le transport des DBM vers le lieu de stockage central se faisait à l'aide de tables roulantes ou de chariots dans 67,4 % des services et de brouettes dans 33,7 %. L'élimination des DBM était effectuée dans de vieux incinérateurs ou des fours artisanaux, avec d'importantes émanations de fumées. Les conditions de travail étaient jugées mauvaises par 81,3 % des travailleurs interrogés et les équipements de protection individuelle disponibles dans seulement 45,3 % des services. Les connaissances sur la gestion des DBM étaient jugées suffisantes par 62,6 % des personnes interrogées et les risques sanitaires liés aux DBM connus par 80 %.

Mot-clés auteurs
Gestion déchet; Hôpital; Infection; Médecine tropicale; Pollution;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Ndiaye M, El Metghari L, Soumah M M, Sow M L. Gestion des déchets biomédicaux au sein de cinq structures hospitalières de Dakar, Sénégal. Bull Soc Pathol Exot. 2012 Oct;105(4):296-304.
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Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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