Le phénomène de Raynaud atteint 10 à 15 % de la population française. La plupart du temps il s’agit d’un phénomène de Raynaud primitif, sans pathologie sous-jacente. L’objet de cet accord d’experts, issus du groupe « Microcirculation » de la Société française de médecine vasculaire et de la Société française de microcirculation, était d’établir, en présence d’un patient qui consulte pour un phénomène de Raynaud (PR), une conduite à tenir, reposant sur la confrontation des données de la littérature et des règles de bonne pratique. Ce bilan minimum comprend essentiellement une étape clinique initiale rigoureuse, complétée par la réalisation d’une capillaroscopie péri-unguéale et la recherche de facteurs antinucléaires. L’objectif de ce bilan est notamment d’identifier des patients dont le taux de transition vers une sclérodermie n’est pas négligeable, et qui doivent faire l’objet d’un suivi annuel.