Affiliations : 1Inserm U999, hypertension artérielle pulmonaire : physiopathologie et innovation thérapeutique, 92350 Le Plessis-Robinson, France2Hôpital H.-Mondor, centre de référence syndromes drépanocytaires majeurs, unité Inserm U955, IMRB, 94000 Créteil, France3AP–HP, hôpital Henri-Mondor Créteil, université Paris Est-Créteil, centre de référence pour les syndromes drépanocytaires majeurs, médecine interne, 94010 Créteil cedex, France
Points essentielsLes récentes études hémodynamiquesestiment entre 6 et 10 % la prévalence del’hypertension pulmonaire associée à la drépanocytose de l’adultedont plus de la moitié correspondent en réalité à des hypertensions pulmonaires postcapillaires.L’hypertension artérielle pulmonaire(HTAP)précapillaireest une complication relativement peu fréquente de cette maladie (de l’ordre de 3 à 4 % des patients). Elle se caractérise par un profil hémodynamique différent de l’HTAP idiopathique avec des niveaux de pressions pulmonaires et de résistances vasculaires pulmonaires beaucoup plus basses.Néanmoins,ce type d’atteinte vasculaire pulmonaire semble avoir un impact important sur le statut fonctionnel et le pronostic vital des patients drépanocytaires.La valeur prédictive de l’échographie cardiaquepour dépister l’hypertension pulmonaire dans cette population est basse (25 à 32 %) lorsque le seuil de vitesse d’insuffisance tricuspidienne de 2,5 m/s est utilisé.À l’heure actuelle,aucun des traitements spécifiquesde l’hypertension artérielle pulmonairen’est approuvé pour le traitement de l’HTAP associée à la drépanocytosedu fait du manque de données dans cette population spécifique.
Mot-clés auteurs
Anémie à hématies falciformes; Artériopathie; Hypertension artérielle pulmonaire; Pathologie des artères;