Les fractures de l’odontoïde sont divisées en trois catégories selon la classification d’Anderson et D’Alonzo. Les fractures de type II qui intéressent la base de l’odontoïde à sa jonction avec le corps de C2 sont considérées comme très instables. En rapport avec la proximité de la moelle allongée, une hypermobilité peut conduire à une issue fatale. L’objectif du traitement est ainsi de rétablir la stabilité du complexe atloïdo-axoïdien par consolidation du processus odontoïdien. Un traitement orthopédique ou chirurgical peut se concevoir. Pour certaines lésions, le vissage odontoïdien par voie cervicale antérieure est le traitement de référence mais cette technique a un taux de complications non négligeables. Les complications vasculaires restent cependant rares avec trois cas décrits dans la littérature : une lésion de l’artère vertébrale dans sa portion intracrânienne, une lésion de la carotide interne et un faux anévrisme d’une branche de l’artère spinale antérieure. Nous rapportons un cas de complication vasculaire révélé par une hémorragie méningée à distance de la fixation de l’odontoïde. Nous discuterons l’incidence de ces événements, les mécanismes physiopathologiques en jeu et les conditions nécessaires à la survenue de ces accidents.