En 2007, le recours à un nouveau protocole thérapeutique comprenant deux médicaments coûteux (bévacizumab et irinotécan), utilisés dans le traitement des glioblastomes en progression en deuxième ligne, a conduit à la mise en place d’un suivi et d’une autoévaluation des prescriptions. Les outils méthodologiques ont été conçus par les neuro-oncologues en collaboration avec les pharmaciens de la Pitié Salpêtrière afin de répondre aux engagements du contrat de bon usage, car il s’agit de médicaments sans Autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication et par ailleurs, cette association présente des effets indésirables et des contre-indications qui doivent être connus des acteurs de santé, du patient et de son entourage. Dans ce but, des documents ont été élaborés : une « aide à la prescription » pour les neuro-oncologues afin d’encadrer le champ des prescriptions, des documents de « suivi » à l’attention des prescripteurs et du personnel infirmier ainsi qu’un document « d’information » aux médecins traitants dans le but d’améliorer le suivi des patients à l’hôpital comme en ville. Un formulaire d’information et un carnet de suivi ont été mis à la disposition du patient pour l’informer sur son traitement et l’aider à mieux prévenir et agir face à ses éventuels effets toxiques à son domicile. Ces mesures ont été conçues afin d’éviter toute dérive en matière de prescription, de diminuer le risque d’iatrogénie médicamenteuse et de réduire les coûts financiers.