ButsComparer la prévalence de l’allaitement maternel exclusif pendant au moins les six premiers mois de la vie chez des patients atteints de dermatite atopique (DA) et chez un groupe témoin ; vérifier s’il y aurait une corrélation entre la durée de l’allaitement maternel exclusif et la sévérité de la DA.MéthodesNous avons mené une étude cas–témoins avec inclusion prospective sur une période de trois ans. Le groupe « cas » comportait 114 patients âgés de moins de 15 ans, originaires d’une zone urbaine, atteints de DA et sans antécédents familiaux d’atopie. Pour chaque cas, nous avons associé deux témoins de la même ville, appariés selon l’âge et le sexe, n’ayant pas d’antécédents personnels ou familiaux d’atopie, et indemnes de DA. L’analyse des données a fait appel au SPSS version 15.0. Une valeur depinférieure à 0,05 était considérée comme statistiquement significative.RésultatsLa prévalence de l’allaitement maternel exclusif durant au moins les six premiers mois de la vie dans le groupe des patients était significativement plus faible que dans le groupe témoin (p = 0,0413). Par ailleurs, la DA était significativement moins sévère chez les patients ayant bénéficié d’un allaitement maternel exclusif d’une durée supérieure ou égale à neuf mois (p = 0,0079).ConclusionLes corrélations rapportées par notre étude ne nous permettent pas de déduire de conclusions formelles quant à l’effet protecteur de l’allaitement maternel exclusif vis-à-vis de la DA. Cependant, les autres bénéfices de l’allaitement maternel prolongé justifient d’encourager cette modalité d’alimentation du nourrisson dans une communauté qui y est déjà prédisposée par des facteurs socioculturels.